Ce Week End se déroulait l’IronCorsair, le 1er triathlon XXL en Bretagne.
Laurent Boinier à la natation (objectif 1H10 pour les 3.8km), Christophe Guérif au vélo (objectif, que les côtes cassées le 19 Mai dans une chute de vélo tiennent pour les 186km), et Jacques Morin au marathon (objectif 3H00) ont décidé de se lancer en relais.
Christophe nous raconte la journée.
Départ du relais à 7H00 sous un ciel chargé, Jacques et Christophe encourageant un Laurent très serein. Il se prépare à d’autres épreuves de Swim and Run (Ötillö), ces courses venues de Scandinavie où l’on alterne nage et CAP sur de longues distances.
L’eau est claire et la mer est d’huile, la tension monte comme pour toute distance Ironman, renommée ici format XXL.
En relais, on veut faire au mieux, on sait que c’est plus facile mais aussi que l’on s’engage vis-à-vis de ses partenaires et pour vivre ensemble une aventure humaine basée sur nos valeurs de respect et de partage.
Il y a 2 longueurs de 1.9km à faire avec une sortie à l’australienne, là-bas tout au fond où l’on aperçoit un grand pavillon rouge.
Un premier départ pour les individuels enclenche la « machine à laver ».
Puis 29 nageurs en relais s’élancent à leur tour.
A la sortie de l’eau, Laurent remonte de la plage au pied des remparts, il retire la puce chrono de sa cheville et la transmet à Christophe.
Il n’a pas mis une heure ! Le parcours de natation fait bien 3800m mais en prenant en compte la sortie à l’australienne sur la plage et le retour au parc vélo, et la marée est basse.
Malgré un départ décalé de 30 minutes avec les compétiteurs individuels, il reste encore pas mal de vélo.
Christophe s’élance avec l’envie de tenir 28 ou 29km/h mais le vent permanent s’y opposera et ce sera 27.5 de moyenne.
Un premier trajet de 20km le long de la côte d’émeraude pour passer la pointe du Groin, puis 3 boucles de 50km, avec de la relance et de la pluie sur la dernière boucle. Les parapluies fleurissent, les bénévoles s’abritent.
La dernière ligne droite de 10 km s’éloigne ensuite de La Rance pour rejoindre le cœur de St Malo.
Jacques ronge son frein, prend la puce de chronométrage et s’élance le long de la digue de Rochebonne vers les landes de la pointe de La Varde.
La première boucle de 14km est avalée en 55 minutes. Au deuxième tour, Jacques serre les dents, sa main indique le réveil d’une douleur récente.
Il ne s’arrête pas et s’accroche mais ne court plus à 4 minutes au kilomètre, la pluie revient, en cordes. Il était annoncé 3mm d’eau, la météo s’est trompée, et il ne faut pas glisser.
Jacques ne veut rien lâcher, un sacré mental. La 3ème boucle voit des marcheurs, de la souffrance, mais Jacques court toujours, et vite ! On se dit que l’on arrivera peut-être même pas à le suivre pour courir avec lui.
Laurent et Christophe guettent Jacques pour franchir la ligne d’arrivée ensemble sur les 100 derniers mètres.
Le soleil est revenu, les sourires aussi. L’afficheur indique 10H51’18’’ , un chiffre auquel il faut soustraire la demie heure de décalage du départ des relais.
On aura tout eu côté météo sur chaque discipline : plafond gris, pluie, fraîcheur, vent méchant, soleil.
On arrive à un objectif global honorable pour un Ironman en relais, 10h31’16″
Laurent Boinier : 58’09″ sur 3.8km de nage.
Christophe Guerif : 6h24’21″ aux 186km avec 975m de D+ au vélo.
Jacques Morin : 3H05’08″ avec 300m de D+ malgré sa blessure à la cheville.
Ambiance malouine et galette saucisse à l’arrivée. Séverine et Florian, les accompagnants de Jacques ont eu de la patience.
Une nouvelle médaille en souvenir.