Mon premier LD Half
On m’avait dit « vient faire le Tri breizh des monts d’Arrée à Sizun, les paysages sont magnifiques ».
Après une fin de préparation un peu chaotique, Le jour J arrive. 3 heures de trajet, la route se fait bien. Retrait du dossard la veille sous le soleil, un peu frais mais très correct pour un course, il y a même quelques baigneurs sur la plage du lac. Retrouvailles avec d’autres du club, apparemment le temps pour demain ne sera pas le même, il annonce quelques pluies éparses enfin de matinée, les conditions ne seront pas idéale mais la course sera trop mal.
Le lendemain, je n’ai pas compris le terme « pluie éparse ». La mise en condition et la préparation du matériel est rendu difficile par la pluie continue. Sur le parking beaucoup sont un peu désorienté, j’en oubli quelques rituels et déicide comme bon nombre et Manu Gailly (mon lièvre), d’enfiler la combinaison de natation pour avoir plus chaud. Finalement la course s’annonce difficile.
Arrivée sur ma place du parc je dois finir, avec les 13 autre courageux du club, les préparatifs du matériel pour les transitions. Difficile de trouver un endroit sec. J’en oubli mes gels dans ma tri-fonction pour la CAP. J’en mets quelques un dans mon gilet jaune pour le vélo.
Sur la plage on teste l’eau à 17°c, correct mais certain ont du mal à se réchauffer (n’est-ce pas Patrick !!!).
Le départ est donné, la natation pour moi se passe selon mes prévisions malgré un trajet un peu courbé. Enfin je sors de l’eau en 38 min conforme à mes prévisions, je suis satisfait d’au temps plus que Manu me rejoint sur le parque à vélo (j’ai mon lièvre pour le vélo tous se déroule comme prévu). En vélo, le temps est très mauvais, pluie et vent sont de la partie après 2 mois d’absence (quelle chance, le sécheresse en Bretagne se termine). Je fait ma premier boucle (45 km) prudemment en 1h39 avec un pointe à 71.6 km/h après la caserne à 5 km de fin de boucle. Je suis très bien en vélo d’autant que j’en ai encore sous la pédale, manu n’est pas très loin et maintenant je connais le parcours. Mais voila, il étais dit que je ne ferait pas moins de 6 Heures comme je l’avais prévu. Au 46 km, j’entends « pschitt » et « M… je suis crevé à l’avant » (j’abandonne ou pas) la météo à ce moment est très très mauvaise et j’ai le pressentiment que la fin sera très difficile. Je change de chambre à air sous la pluie. Je l’ai mal remise (ou elle a un problème) car je sens un creux en roulant, en plus, je ne l’ai pas bien gonflée car je sens que le pneu s’écrase en position danseuse (c’est à l’avant et je gère), j’arrive à remonter une partie de ceux qui m’ont doublé malgré un temps de plus en plus mauvais de l’autre coté du mont, le vent et la pluie sont dense (c’est l’enfer mais sans la chaleur), j’ai une crise de fou rire lorsque le vent mêlé à la pluie me stoppe à 10 km/h, (c’est dur Franck!!) enfin bon je suis encore dans les possibilité d’un temps correct après ce passage douloureux d’une quinzaine de borne.
A 20 km de l’arrivée rebelote mais à l’arrière, cette fois-ci et en pleine côte (j’abandonne) , pour gagner du temps je sors la bombe magique et je regonfle à ??? 4 bars ???. Je repars tranquillement pour rejoindre l’arrivée mais très vite la course reprends le dessus et j’entends dans ma tête « termine tu ne vas pas abandonner ». Je repars donc pour la course le temps final pourra rester correct (6h05 – 6h15). j’ai l’impression que mes roues collent à la route (c’est dur de rouler sous la pluie, en vent avec des pneus pas bien gonflés même pour un habitué comme je le suis). A 10 km autre crevaison à l’arriéré ,destin quand tu insiste. C’est fois-ci j’abandonne, je m’arrête, regonfle pour rentrer. Même opération à 5 km (depuis il n’est toujours pas dégonflé bizarre !!!!).
De retour au parc, mon temps chrono est de 4h18. Avec un temps de 1h40 en semi, je me dit que je peut encore limité la casse (6h05 / 6h15) et je repars dans la compétition pour le fun, la pluie s’est arrête, j’enfile sous ma tri fonction un vêtement sec (enfin!!!) et M… j’ai oublié mes gels… Heureusement, il y a les ravitaillements. Premier tour autour du lac sur des chemins détrempés en 38 min avec 3 cotes qui cassent bien les jambes, tous va pas trop mal mes efforts précédents ne me porte pas trop préjudice mais je ré-estime mon temps à 6h15 / 6h20. 2eme tour en 41 min. C’est le 3eme tour en solitaire qui a été le plus dur car pas grand monde sur la route sauf les bénévoles des ravitaillements (merci à eux), j’en ai profité pour finir les plats de petite tomates, raisin, chocolat, pomme…
Et puis c’est l’ARRIVEE
Super content de finir avec toutes ces conditions très particulières, je lève même les bras comme ci je gagnait la course, d’ailleurs c’était ma course et je me dit « tu l’a fini ».
Je retiendrais ce temps particulièrement breton (je comprends pourquoi mes grands parents ont immigrés sur Nantes), le paysage à vélo je ne l’ai quasi pas vu (désolé) et toutes ces péripéties à vélo, je n’ai jamais autant regonflé de pneus en 89 km (je n’ai crevé que 2 fois en 2 ans, 1 fois pas an).
Merci à tous les supporter qui ont fait le trajet et se sont mouillés et un grand bravo aux membres du TAC pour les performances plus que militaire.
Cédric L. R.